Blog de la CGT des Centre Hospitalier de Pont-à-Mousson & Pompey Lay St Christophe
16 Mai 2018
Ils sont centre hospitalier, universitaire ou non, ou même groupement hospitalier de territoire. Les établissements de santé sont de plus en plus nombreux à proposer des prises de rendez-vous via des plateformes en ligne. Une question d'image mais pas seulement : elles permettent d'ouvrir l'hôpital sur la ville et de fluidifier les parcours.
Les professionnels libéraux sont de plus en plus nombreux à opter pour une plateforme de prise de rendez-vous en ligne. Mais un nouveau marché s'intéresse de plus en plus à ces services : les établissements publics de santé. Qu'ils soient CH ou CHU, et même groupement hospitalier de territoire (GHT), chacun y trouve son compte.
"Nous avons souhaité débuter par un service visible et des rendez-vous plutôt grand public."Le CHU de Nancy (Meurthe-et-Moselle) est devenu le deuxième CHU français, après l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP, lire la 4e partie du dossier) à s'être lancé dans l'aventure de la prise de rendez-vous en ligne. Il a opté pour la prestation de Doctolib, pour une première période d'expérimentation, lancée en novembre dernier. Pour lui, le choix des services pilotes a été fait en étroite collaboration avec l'entreprise. "Nous avons souhaité débuter par un service visible et des rendez-vous plutôt "grand public"", précise Jean-Christophe Calvo, directeur des systèmes d'information au CHU. La plateforme a donc ouvert — "un projet qui a mis deux mois, clé en main, à se mettre en place" — par des rendez-vous au sein de la maternité, un service qui, de plus, donne à l'établissement une visibilité par rapport à l'offre privée installée sur le territoire. Et au sein même de ce service, il a fallu trancher : "Nous avons privilégié des plages courtes pour des prises de rendez-vous proches dans le temps", explique-t-il. Ainsi, les rendez-vous les plus éloignés sont plutôt pris par téléphone auprès des secrétariats. "La plateforme ne remplace pas les secrétaires, c'est une mesure complémentaire. Cela leur permet de se consacrer à l'accueil des patients", poursuit Jean-Christophe Calvo. La phase pilote est nécessaire car elle permet ensuite des ajustements avant l'éventuel élargissement à d'autres services.
Jean-Christophe Calvo, directeur des systèmes d'information au CHU de Nancy
"L'idée est aussi de mieux communiquer ainsi avec les professionnels libéraux. Tout cela facilite le travail d'équipe."Mais pour les professionnels de santé, ce dispositif permet aussi et surtout de renforcer les liens vers la ville, et de fluidifier ainsi encore le parcours des patients. "Nous choisissons les plages horaires et le type de consultations à ouvrir en équipe, au sein de l'hôpital. L'idée est aussi de mieux communiquer ainsi avec les professionnels libéraux. Tout cela facilite le travail d'équipe", note Fabien Cartry. "Notre rôle est de positionner l'hôpital en soutien aux professionnels situés en ville ou en périphérie", explicite pour sa part le CH d'Arras. CH, CHU et GHT ambitionnent ainsi d'ouvrir prochainement leur plateforme directement aux médecins libéraux, qui prendraient ainsi rendez-vous lorsque le patient est encore présent dans leur cabinet. Une ouverture qui devrait accroître encore la popularité de la prise de rendez-vous en ligne. Au CHU de Nancy par exemple, 10% de la prise totale de rendez-vous se fait déjà via la plateforme, tandis que le GHT Nord-ouest-Vexin-Val-d'Oise annonce plus de 400 consultations concernées en un mois.
Fabien Cartry, président de CME du CH de Pontoise